Viridiana - BR

Le film qui choqua la très catholique Espagne

Dieu crée les icônes. Bunuel les brûle.

Belle comme le jour, Viridiana entend bien consacrer son existence à Dieu. Avant de prendre définitivement le voile et de prononcer ses veux, elle rend visite à un oncle, Don Jaime, qui, autant troublé par sa ressemblance avec sa défunte femme que rongé par le désir, lui fait davantage que des avances. Repoussé, humilié, l’oncle libidineux se pend. A sa nièce, il laisse cependant en héritage un vaste domaine que celle-ci transforme en refuge pour les nécessiteux. Des misérables qui n’en sont pas moins des hommes, tous irrésistiblement attirés par leur ange de miséricorde…

« Viridiana est le film le plus réaliste de Bunuel, le plus clair dans sa signification, le plus pur dans son style et le plus efficace dans sa portée ». Georges Franju.

Pour son retour définitif en Espagne au terme d’un long exil mexicain, Luis Bunuel réalise l’une des pièces maîtresses de son œuvre. Non seulement le réalisateur du Charme discret de la bourgeoisie et de L’ange exterminateur y déploie un goût intact pour le surréalisme de ses débuts, mais s’y montre aussi particulièrement virulent envers la religion, allant jusqu’à parodier la Cène et dévoyer la charité chrétienne en une orgie de mendiants. Il fallait oser. Sans dieu ni diable, Bunuel a osé.

1.33  -  4/3  -  87 min -  Noir & Blanc  -  VOST  -  VF

Bonus : Portrait de Luis Buñuel (60 min) (documentire primé au European Cultural Heritage Festival – 1998)