Les ruelles du malheur

Accusé du meurtre d’un policier, Nick Romano, jeune délinquant qui est né et a vécu dans le quartier interlope de «Skid Row», est défendu par l’avocat Andrew Morton, né lui aussi dans ce quartier. L’histoire de Nick est une longue suite de vols et de délits : une enfance malheureuse (son père est mort en prison), de mauvaises fréquentations ont fait de lui un voyou. Morton le suit, même s’il n’est pas toujours là pour le défendre. Un temps, Nick «se range». Il se marie avec Emma, exerce plusieurs emplois. Emma lui annonce qu’elle est enceinte. Mais ce bonheur est de courte durée : trop faible pour lutter, Nick retombe dans l’ornière. Il commet à nouveau des vols. «Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre!» est sa devise.

NICHOLAS RAY, IMMENSE RÉALISATEUR

Ce second film de Nicholas Ray est magistralement mis en scène par le réalisateur de « la fureur de vivre », « les indomptables » ou « le violent ».

Il offre un rôle magnifique d’avocat au grand Humphrey Bogart (le violent, plus dure sera la chute) qui lui va à merveille. Le second rôle du jeune à la belle gueule qui a mal tourné est interprété par John Derek (la dernière chevauchée, les forbans du désert).