Seuls sont les indomptés

Le dernier combat du cow-boy

Cow-boy authentique, drapé de la nostalgie de l’Amérique des pionniers, Jack Burns déclenche une bagarre dans le seul but de rejoindre son ami Paul Bondi derrière les barreaux. S’il réussit dans son entreprise, Paul, condamné pour avoir aidé des Mexicains à franchir la frontière, préfère purger sa peine plutôt que de la suivre dans son projet d’évasion. Désormais fugitif, Jack Fonce, à brides abattues sur sa  jument tandis qu’hélicoptères et voitures de police toutes sirènes hurlantes l’encerclent comme autrefois les Indiens encerclaient les caravanes…

Une œuvre splendide, hors du temps

Sur un scénario de Dalton Trumbo (Cow-boy, El Perdido), David Miller tourne  Seuls sont les Indomptés, un remarquable et sincère western moderne qui devance Junior Bonner de Sam Peckinpah et Trois Enterrements de Tommy Lee Jones dans les teintes crépusculaires. Fort de l’interprétation de Kirk Douglas, Gena Rowlands (Gloria), Wlater Matthau (Hello Dolly) et George Kennedy (Les Prairies de l’Honneur), il s’accroche autant au passé légendaire de l’Amérique qu’il autopsie le mal de vivre des sixties, une œuvre poignante et essentielle dans l’évolution du genre.